Exposition collective : Erotic Demand
Commissariat : Mathilde Ganancia
Lieu : Bagnoler
Date: 2021
Avec : Leda Bourgogne, Cecelia Condit, Anaïs-Tohé Commaret, Sarah Holveck, Charlie Malgat
et une sélection de textes de Hélène Cixous, Violette Leduc, Audre Lorde, bell hooks, Carol
Rama, Dorothy Tse (traduite par Hélène Baril), installés dans un environnement conçu par CluelesS


Texte d’exposition :

“ Cela commence par un essai, une capsule érotique, une recharge d’amour qui claque net dans nos doigts et se déverse comme ça.
En 1978, Audre Lorde écrit "Uses of the Erotic : The Erotic as Power", un pouvoir qu’elle demande aux femmes de reprendre de toute urgence. Ni luxe ni luxure, l’idéal érotique se campe, dit-elle, dans le plaisir de faire et de ressentir en faisant. C’est un appel à engager nos corps dans leur entièreté, et dans tous les aspects de nos vies, un guide vers l’excellence. La puissance érotique, deviendrait une base énergétique sur laquelle peut s’épanouir un terrain fertile de formes et d’histoires à venir.

Cinq artistes sont invitées à ses côtés. Elles ont déposé tout autour des textes, d’autres autrices, dans les creux humides d’un espace encore frais, impatient. Un câblage complexe s’opère des unes aux autres, comme des ramifications de leur volupté. Des reines débraillées parlent de liquide de grand-mère et d’érotisme de vaches folles avec des langues de joaillières. Violette baisse sa perruque et épouvante les mauvais regards. C’est l’amour au combat sur la cavalerie érotique.

Aux murs, des formes ancestrales, farouches, arrivent comme des envies pressantes, puis s’échappent et s’émancipent. Les images se délient de leurs mots, en trouvent d’autres, se posent, se considèrent, et se rejoignent dans la joie secrète de leur libertinage. Elles malaxent agilement la pâte mucilagineuse d’une logique qui se gonfle sous l’effet du partage.

Il y a ce désir de recoudre la racine érotique un peu partout – dans l’ensemble de nos activités et dans le pornographique aussi. L’instinct érotique est à suivre comme une quête, là où on ne l’attend pas. Des sceptres montés de pommes au caramel brûlant, rouge, collent et nous font glisser dans la gorge de leurs tiges, foyer studieux pour proposer des changements. Un bleu céruléen court dans les veines lorsqu’on suit ce qu’on veut. Une délicieuse ferveur secoue, électrifie, tandis que le sucre chaud coule dans l’entrejambe tiède. Ses doigts frémissants cherchent, caressent, puis soudain, appuient un raisonnement hypothétique.

L’intuition clairvoyante se contracte, et devient source d’informations. Instantanément la jouissance brandit enfin de nouveaux chemins.”






Vernissage avec en fond ‘Référent présent’, sculpture de Charlie Malgat (2021)

Vernissage avec en fond ‘I’ve Been Afraid’, vidéo de Cecelia Condit (2020)

Arrêt sur image de ‘Some dark places’, vidéo de Cecelia Condit (2016)

Arrêt sur image de ‘don’t need u’, vidéo de Anaïs Tohé-Commaret (2022)
Vue d’exposition, de gauche à droite : ‘Prizefighter’ sculpture de Leda Bourgogne (2019), ‘Luuly’ (2020) dessin de Sarah Holveck, lampes (2022) de Clueles. Photo : Lea Mercier

Vue d’exposition, de gauche à droite : ‘Luuly’ (2020) dessin de Sarah Holveck, ‘Nirvana’ peinture de Leda Bourgogne (2018), fauteuil (2022) de CluelesS. Photo : Lea Mercier

Vue d’exposition, de gauche à droite : ‘Some dark places’ (2016) vidéo de Cecelia Condit, ‘Prizefighter’(2019) sculpture de Leda Bourgogne, ‘Luuly’ (2020) dessin de Sarah Holveck, ‘Nirvana’ (2018) peinture de Leda Bourgogne, fauteuil (2022) de CluelesS. Photo : Lea Mercier

Vue d’exposition, de gauche à droite : ‘Météorites’ (2020). dessin de Sarah Holveck, ‘Some dark places’ (2016) vidéo de Cecelia Condit, ‘Prizefighter’(2019) sculpture de Leda Bourgogne, fauteuil (2022) de CluelesS. Photo : Lea Mercier

Vue d’exposition, de gauche à droite : ‘Référent présent’ (2021) sculpture de Charlie Malgat, fauteuil (2022) de CluelesS, ‘Météorites’ (2020) dessin de Sarah Holveck. Photo : Lea Mercier, Bagnoler

Vue d’exposition, de gauche à droite : ‘Sylvie’s collectors’ (2020) dessin de Sarah Holveck, ‘Prizefighter’ sculpture de Leda Bourgogne (2019), fauteuil (2022) de CluelesS
Photo : Lea Mercier, Bagnoler

Vue d’exposition, de gauche à droite : ‘Nirvana’ (2018) peinture de Leda Bourgogne, ‘Don’t need you’ (2022) vidéo de Anaïs Tohé-Commaret, fauteuil (2022) de CluelesS. Photo : Lea Mercier

Vue d’exposition, de gauche à droite : fauteuils (2022) de CluelesS, ‘Don’t need you’ (2022) vidéo de Anaïs Tohé-Commaret,  ‘Référent présent’ (2021) sculpture de Charlie Malgat. Photo : Lea Mercier

Vue d’exposition, de gauche à droite : fauteuils (2022) de CluelesS, ‘Météorites’ (2020) dessin de Sarah Holveck, ‘Surrender’ (2021) peinture de Leda Bourgogne. Photo : Lea Mercier

Vue d’exposition, de gauche à droite : lampe (2022) de CluelesS, ‘Surrender’ (2021) peinture de Leda Bourgogne, ‘Prizegighter’ (2019) peinture de Leda Bourgogne. Photo : Lea Mercier